Moi je me suis demandée de quoi je pouvais parler aujourd’hui. 

J’ai commencé par faire la liste exhaustive de mes biens matériels, j’aurais peut-être trouvé une antiquité, un vase Ming ou un tableau auquel j’aurais attaché une grande valeur sentimentale (car pour la valeur monnayable j’aurais pu chercher longtemps). Je n’ai rien, même mon laptop est considéré comme Vintage par les genius de l’apple store. 

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Ensuite j’ai tenté de trouver un peu de fierté dans mes actions bénévoles. Puis l'horreur, je me suis souvenue d’une fois à 7ans, où j’avais inventé l’existence d’une association pour les enfants que j’avais nommée : « En chantant ». Le but était de vendre des paquets de gums à des personnes âgées dans les rues contre une chanson. Je me mettais, bien évidemment la recette de la journée dans la poche.  

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Enfin, après m’être rendue compte de ma condition d’ancienne escroc pauvre, j’ai pensé à mes accomplissements dans la vie, et je n’y ai vu qu’une entreprise : Beurd.

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Quand j’étais petite, tandis que mes copines (faux, j’avais pas d’amis) s’imaginaient devenir maitresses d’école ou vétérinaires, moi je rêvais d’élever des loups ou de dessiner des vêtements. La première hypothèse s’est avérée compromise lorsque j’ai compris que j’étais pitoyablement nulle dans les matières scientifiques. Autant dire que l’idée m’est restée jusqu’à mes 16 ans (ce qui est déjà un peu tard pour démarrer une formation élevage de loups). Moins dangereux, le deuxième choix de profession d’avenir est resté scotché à mon esprit. 

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Je suis tombée amoureuse de Montréal lors d’un stage en 2009, (surtout parce que je savais que le Canada connaissait une des plus fortes concentrations mondiales de loups gris et de loups mélaniques). 

J’ai eu alors besoin de quelqu’un pour vulgariser mon petit oiseau, n’y voyez pas d’allusions, je parle de Beurd.

Ca tombait bien, j’ai fait la belle rencontre de Thibault qui était capable de vendre sa mère au marché noir si on lui lançait le défi (tournure de phrase se voulant élogieuse).

On a commencé par faire fabriquer nos produits en Inde, rassurez-vous, nous avons visité le tout petit atelier, les employés n’étaient pas des enfants…(juste des grands-mères). Puis au vu de l’enthousiasme montréalais pour le savoir-faire québécois, nous avons opté pour de la conception montréalaise.

Depuis, on met donc en avant la production québécoise, on fait travailler les petites sociétés de chez nous et on propose fièrement du linge de qualité.

En plus de ces premiers attraits, on y ajoute de la créativité et de l’exclusivité. J’ai toujours aimé dessiner tout, n’importe quoi et partout. Maintenant je dessine sur mes propres vêtements. J’imagine des motifs de sirènes en embonpoint, je gribouille des vélos sous la neige, je fais des caricatures de Ryan Gosling et de Game Boy. Suite à quoi on fait imprimer les tissus sur lesquelles mes petits personnages prennent vie, puisqu’ils sont ensuite portés par des étrangers, des inconnus qu’il me plaît de rencontrer sur des salons, dans des boutiques ou dans la rue. 

Je connais l’image que l’on peut avoir du design de mode, je sais que l’on peut trouver le sujet superficiel, motivé par la légèreté, la futilité… Or le design est l’affaire de tous. La mode est une médiation sociale, elle est bien souvent le reflet d’une image qu’on cherche à donner ou qu’on a du mal à cacher. C’est une communication informationnelle et un besoin primaire après tout, car qui vit nu? (du moins la niche de la personne habillée est moins risquée en entrepreneuriat)

J’invite donc les esprits supérieurs (les femmes) et les autres à visiter notre site internet ou même à nous rencontrer en personne à notre atelier-boutique sur la plaza St-Hubert. On pourra apprécier une bonne poignée de main amicale et échanger le bon procédé avec un rabais de 10%. 

Merci.

Moi jetai cho direkt pour faire des fringue BG.

Du cou apres avoir rencontrer emma, jme sui dit vais  laider a vendre 

Merssi